(続き、1回目) Propriétaire de tout le hameau Et puis, à 17 ans, Jean-Michel Cazes part faire ses études à Paris. Bages ne revient dans sa vie que bien des années plus tard. Alors qu’il souhaite entreprendre des travaux pour son chai de stockage, au début des années 2000, l’architecte lui fait prendre conscience qu’il possède toutes les maisons du village : chaque fois qu’un habitant quittait Bages, il proposait à la famille Cazes d’acheter leurs arpents de vigne avec leurs maisons. « Plutôt que de tout raser, j’ai préféré rénover, raconte Jean-Michel Cazes. Certes, je n’ai pas retrouvé le village comme avant. Mais la vie est revenue, pas seulement avec des touristes, mais aussi avec des gens d’ici. » En effet, sur les banquettes en moleskine rouge du Café Lavinal (comme Berthe Lavinal, la grand-mère de Jean-Michel Cazes), s’attablent étrangers et Médocains voisins. Dans cette brasserie, style années 1930, le chef lyonnais David Favier réussit à créer, autour de sa cuisine de marché, l’ambiance des bouchons de sa ville d’origine. Sur le bar en zinc, un habitué boit son petit noir tandis qu’une table goûte les produits de la région. La boucherie voisine du café est l’une des seules des environs : agneau de Pauillac, bien sûr, bœuf de Bazas, cochon noir du Pays basque, volailles de ferme, charcuteries maison… Des produits différents de ceux des grandes surfaces qui ont vu le jour ces dernières années à Pauillac, et ont eu raison du boulanger de Bages, qui vendait sa baguette trop cher par rapport à cette concurrence. Il n’y a donc plus de boulanger depuis quelques mois sur la place du village. Ce n’est pas faute d’avoir lutté. « C’était impossible d’être compétitif sur le prix de la baguette de pain », précise Jean-Michel Cazes. フランス語の和訳をお願いします。
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